Épisode 6. Le hangar du bunker
Contexte
- Terre
- Bruxelles
- Bunker Otanien #1
- Hangar
Personnages
| Nom | Affiliation / Branche | Titre / Grade |
|---|---|---|
| Agnes V. Rodriguez | OTAN / Flotte Spéciale | Capitaine |
| Angie Chen | OTAN / Flotte Spéciale | Commandeur |
Manifeste
| USS Mercator | |
|---|---|
| Affiliation | OTAN |
| Localisation | Amarré dans le Bunker #1 (Bruxelles) |
| Capitaine | Agnes V. Rodriguez |
| Premier officier | Angie Chen |
Récit
Devant la porte, j'appuie sur le bouton d'ouverture. Un mécanisme se met en marche, et celle-ci se soulève bruyamment, révélant une vue familière qui ne cesse de m'époustoufler à chaque fois que je pénètre dans cette enceinte.
Les trois mastodontes qui se présentent devant nous sont des vaisseaux de la classe Nauvoo, construits pour voler aussi bien dans les airs que dans l'espace. C'est la première classe de vaisseau développée par l'OTAN depuis le début des années 70. Mais je ne peux pas réellement vous le confirmer, puisque je n'étais pas encore née à cette époque. Je vous l'accorde, vu de près, ils sont impressionnants et imposants. Je vous présente l'USS Mercator, l'USS Manneken, et l'USS Charlemagne. Parmi eux, l'USS Mercator est sous mon commandement. À bord, Angie y est mon premier officier et s'occupe entre autres de l'équipage et de toutes les tâches que je ne peux accomplir seule.
Je regarde Angie qui me sourit et qui est tout aussi admirative que moi de cette vue. Elle s'avance et s'appuie un instant sur le garde-corps tout en scrutant les alentours.
3000, 800, 300.
Quoi ?
Les dimensions du hangar. 3.000 mètres de long, 800 mètres de large, et 300 mètres de profondeur.
Je vois que tu as étudié.
Non, c'est affiché sur mon pad, dans les notes de service. Il y a eu un accident mortel ce weekend.
Que s'est-il passé ?
D'après ce qu'il est indiqué, un ouvrier de la maintenance a fait une chute alors que son équipe retirait les filets de sécurité pour être remplacés par des champs de force de dernière génération.
C'est affreux. Bien que ce domaine soit pris très au sérieux, on a encore des progrès à faire avant que des enfants et des familles viennent se réfugier ici.
J'ai pris l'initiative d'envoyer nos condoléances au service funéraire qui les transmettra à la famille.
Tu as bien fait. Malgré l'accident, les ouvriers continuent de travailler. Tu as vu la nacelle suspendue qu'ils ont installée sous les grandes baies pour leur entretien ?
Oui, je crois qu'ils vérifient le mécanisme d'ouverture pour permettre aux vaisseaux de sortir du hangar. On serait bien embêtées si celles-ci restaient coincées en cas d'alerte.
En effet.
Je m'avance jusqu'au bord, mes mains s'agrippant machinalement au garde-corps froid. L'immensité de la structure s'étend devant moi, vertigineuse, capable de contenir toute une grande ville. Mon regard descend plus bas, explorant les entrailles industrielles où la mécanique et la biologie cohabitent de façon improbable. Et là, juste à côté du jardin hydroponique, je remarque un détail inattendu.
Angie, regarde tout en bas. On dirait qu'il y a du nouveau. C'est moi qui ai des visions ou il y a bien des animaux à côté du jardin hydroponique ?
Je suis désolée Agnes, je n'ai pas mes lunettes. Mais en effet, l'endroit était prévu pour y stocker du bétail.
Moi qui pensais qu'on se taperait du bifteak cultivé dans les labos, ça me rassure qu'on aura le choix dans le menu.
Ha ha ha ! Ne t'emballe pas trop vite. Ils ont été amenés ici uniquement pour la reproduction, pas pour finir dans ton assiette.
Ne gâche pas mon plaisir, s'il te plaît. Et si on commençait l'inspection ? Je te rappelle qu'on est toujours à la bourre…
Tu as raison Agnes, il est déjà 9h00. À cette heure, tu devrais être dans le bureau de l'amiral en train de lui remettre ton rapport quotidien.
L'amiral attendra. Il a déjà beaucoup à faire aujourd'hui avec le sommet de l'OTAN.