Épisode 133. Citoyens de la Fédération
Contexte
- Terre
- USA
- San Francisco
- Presidio
- Vista Ridge
- Appartement
Personnages
Nom | Affiliation / Branche | Titre / Grade | Espèce | Trame d'origine |
---|---|---|---|---|
Agnes V. Rodriguez | OTAN / Flotte Spéciale | Capitaine | Humain | Timeline Schak'Irra |
Angie Chen | OTAN / Flotte Spéciale | Commandeur | Humain | Timeline Schak'Irra |
Vexoriana-Lyss'ra Tarsi | Starfleet / Division Temporelle | Commandeur | Andorien | Timeline Prime |
T'Met | Starfleet / Division Temporelle | Capitaine | Vulcain | Timeline Prime |
Éric Corda | OTAN / Flotte Spéciale | Lieutenant-Commandeur | Humain | Timeline Schak'Irra |
Émilie Flores | OTAN / Flotte Spéciale | Enseigne | Humain | Timeline Schak'Irra |
Charlène Savea | OTAN / Flotte Spéciale | Lieutenant | Humain | Timeline Schak'Irra |
Robert Gomard | OTAN / Armée de terre | Colonel | Humain | Timeline Schak'Irra |
Gornok | Assemblée des entrepreneurs de Zorek | Chef | Tellarite | Timeline Schak'Irra |
K'hoka Khol'a | Indépendant | Étoile Diamantée des Astres Pétillants | Orion | Timeline Schak'Irra |
Manifestes
USS Enterprise Détruit en 1954 Dernier manifeste connu | VSS Schak'Irra | |
---|---|---|
Affiliation | OTAN | Starfleet / Ni'Var |
Localisation | 1954, à proximité de la Terre | 2554, amarré à la Base Stellaire de Starfleet |
Capitaine | Agnes V. Rodriguez | T'Met (Jeune) |
Premier officier | Angie Chen | Zaneth-Myra Lysana (Tarsi âgée) |
Intelligence Artificielle | IA Lingua (Officieux) | IA Lingua (Version initiale) |
Pilote | Éric Corda | N/A |
Communications | Émilie Flores | T'Killa |
Opérations | Charlène Savea | T'Less-Cop |
Tactique | Angie Chen | N/A |
Science | Manu | N/A |
Ingénierie | Gornok (Officieux) | N/A |
Armement avancé | Eros Vitos | N/A |
Sécurité | Robert Gomard (Officieux) | N/A |
Infirmerie | Victor S. Calpel K'hoka Khol'a (assistante) |
N/A |
Conseillé/Consultant | Manu | N/A |
Technicien de surface | Manu | N/A |
Récit
Les jours ont passé et nous sommes désormais installés dans notre appartement au Vista Ridge, surplombant le Presidio de San Francisco. La Division Temporelle veille sur nous avec une efficacité presque déconcertante, s’assurant que notre transition vers le 26ᵉ siècle se fasse en douceur. Des agents spécialisés nous encadrent, répondent à nos questions et nous aident à idéaliser un futur que nous n’aurions jamais pu imaginer.
Mes officiers commencent à envisager leur avenir. Le docteur Calpel, Manu, Gornok et K'hoka aspirent à une vie civile paisible, loin du tumulte. À l'inverse, Robert Gomard, soldat dans l’âme, songe sérieusement à rejoindre la section M.A.C.O. Quant à Angie, Éric, Émilie et Charlène, leur volonté de servir à bord d’un vaisseau spatial ne laisse aucun doute.
Et moi ? L’idée de rejoindre l’Académie de Starfleet en tant que simple cadet après avoir été capitaine du vaisseau amiral de la Flotte Spéciale Otanienne me pèse lourdement. Mais pour l’heure, mes réflexions sont interrompues par le retour de Tarsi et T'Met, qui reviennent tout juste d’un entretien avec leur nouvelle supérieure hiérarchique, l’Amiral Censsukr'.
Heeee, Tarsi, T'Met ! Je suis tellement contente de vous revoir. On ne vous a pas croisées depuis le procès. Quel bon vent vous amène ?
Aaaah, Émilie, si tu savais… hi hi hi… Nous avons apporté quelques surprises. Nous savons à quel point cette période d'adaptation est difficile pour vous tous, loin de votre époque et de votre réalité d'origine.
M'en parle pas, Tarsi. Rien que de penser que je ne reverrai plus jamais mes proches, ça me fout le cafard.
Le but de cette période d'adaptation est précisément de vous permettre de faire le deuil de votre passé et d'entamer une nouvelle vie, pleine d’espoir et de possibilités.
Nous venons d'un monde en guerre, où chaque journée apportait son lot de pertes tragiques. Je crois que je m'adapterai assez facilement à cette nouvelle réalité.
J'ai vu tomber des soldats, des gens biens. Je suis endurci. Mais ce qui m'inquiète vraiment, c’est notre avenir. Nous avons 500 ans de décalage, et je ne pourrai plus diriger une brigade armée comme autrefois, ni… zigouiller des Russes pour le plaisir.
En effet, Colonel Gomard. La Russie d'aujourd'hui ne représente aucune menace que vous devez combattre.
Oh, arrête de causer, T'Met, et annonce-leur la nouvelle !!!
C'est ce que j'allais faire avant que vous ne m'interrompiez, Commandeur Tarsi.
Quelle nouvelle, Capitaine T'Met ?
Allez, T'Met, dis-leur !
D'accord. Vous avez assez patienté.
La capitaine T'Met s'approche du synthétiseur du salon et murmure quelques mots que je peine à distinguer. L'appareil bourdonne légèrement et matérialise plusieurs petits objets argentés, brillants, qui ressemblent vaguement à des badges stylisés. T'Met les saisit un à un et les distribue avec méthode.
Qu'est-ce donc ?
Vos combadges personnels.
Comme ceux que nous avions utilisés sur Tellar Prime ?
Non, pas exactement. Ceux-ci sont provisoires, en attendant qu'une puce d'identification vous soit implantée. En quelque sorte, ces combadges sont l'équivalent de vos cartes d'identité du 21ᵉ siècle. Il vous suffit de tapoter dessus pour afficher vos informations personnelles.
Hoooo, c'est la première fois que je vois ça. D'habitude, mon nom apparaît plutôt sur des affiches avec la mention "recherchée, morte ou vive."
Pff, ça te changera. Mais j'vois pas à quoi ça sert. Gornok sait qui il est et il n'a pas besoin d'un badge cafardeur.
Ce combadge d'identité indique que vous êtes désormais officiellement citoyens de la Fédération.
C'est déjà officiel ? Mince, vos administrateurs sont rapides. Ça ne fait qu'une semaine qu'on est arrivés.
L'amiral Censsukr' ne voulait pas faire traîner les choses. Elle a frappé aux bonnes portes pour accélérer le processus.
D'accord. Mais ça ne fait pas avancer le Schmilblick. On est censés faire quoi maintenant que nous sommes des citoyens de la Fédération ?
Le Schmilblick ?
Sachez, très chère capitaine vulcaine, que le Schmilblick est un objet imaginaire qui ne sert à rien et à tout, et qui a été popularisé par un humoriste français dans les années 1950.
Là, tu m'apprends quelque chose, Émilie. Je croyais que c'était une invention de Guy Lux.
Ah-ha ! Par les poils de ma fausse barbe ! Beaucoup de gens pensent que Guy Lux est le créateur du Schmilblick, mais non, Charlène ! C'est bien Pierre Dac, le génial pionnier de l'absurde, qui l'a inventé.
Quelle culture, Robert. Tu m'épates.
Il est illogique de supposer qu'un objet puisse à la fois ne servir à rien et servir à tout. Une telle contradiction relève davantage d'une tentative humaine d'humour absurde que d'une analyse rationnelle.
T'Met, tu ne t'es jamais dit que peut-être l'importance du Schmilblick ne réside pas dans ce qu'il est, mais dans ce qu'il représente : une capacité à accepter l'absurde comme un outil d'exploration cognitive.
Fascinant.
Bon, maintenant que vous êtes tous officiellement citoyens de la Fédération, vous allez nous suivre.
Où est-ce que vous nous emmenez ?
Une navette nous attend. Tarsi a insisté pour qu'on vous montre…
… Pour qu'on vous emmène en balade en orbite.
Ok, nous n'avions rien de prévu. Autant vous suivre.
Sans plus attendre, T'Met, Tarsi, et toute notre petite équipe quittent l'appartement du Vista Ridge. Le corridor résonne sous nos pas tandis que nous descendons jusqu'au niveau d'embarquement. Là, une navette de Starfleet immaculée et élégante nous attend, ses phares lumineux perçant légèrement la brume matinale de San Francisco.
Le pilote, un jeune officier de Starfleet, nous salue d'un signe de tête formel avant de nous inviter à bord. Les sièges sont confortables, les parois de la navette brillent d’un blanc nacré, et les écrans intégrés affichent déjà les trajectoires orbitales prévues.
Les moteurs émettent un léger vrombissement alors que la navette s'élève doucement du sol, laissant derrière nous la silhouette familière du Golden Gate et le reflet métallique des gratte-ciels de San Francisco.