Épisode 24. Capitaine Leader

Contexte
- Espace
- Orbite de transfert Terre/Lune
- USS Mercator
- Salle de réunion
Personnages
Nom | Affiliation / Branche | Titre / Grade |
---|---|---|
Agnes V. Rodriguez | OTAN / Flotte Spéciale | Capitaine |
Hillary Clinton | OTAN / USA | Présidente |
Manifeste
USS Mercator | |
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Affiliation | OTAN |
Localisation | Orbite de transfet Terre/Lune |
Capitaine | Agnes V. Rodriguez |
Premier officier | Angie Chen |
Pilote | Éric Corda |
Communications | Émilie Flores |
Opérations | Charlène Savea |
Armement avancé | Eros Vitos |
Infirmerie | Victor S. Calpel |
Conseillé/Consultant | Manu (officieux) |
Technicien de surface | Manu |
Passagers | 12.000 Réfugiés (Estimation) Dirigeants (Hillary Clinton et autres Chefs d'état) |
Récit
Grâce aux efforts fournis par l'ingénierie, Éric a pu retrouver un peu de propulsion, nous permettant de sortir de l'attraction terrestre et de nous insérer dans une orbite de transfert. L'USS Mercator est désormais en route vers la lune où se situe la base stellaire de l'OTAN que nous devrons absolument atteindre avant l'épuisement complet de nos ressources. Selon nos calculs les plus récents, il nous reste moins de 37 heures d'autonomie. Nous ne sommes plus en capacité de faire demi-tour et d'atterrir sur Terre, et encore moins de contrer une éruption solaire de classe X5. Nous sommes seuls et, comme Apollo XIII 54 ans avant nous, nous crions que nous avons un problème, alors que la voix de la base stellaire reste silencieuse.
À bord, suite à l'isolation des modules, nous ne disposons plus que d'une quarantaine de membres d'équipage pour accompagner les 3.000 réfugiés encore éveillés. Pour subvenir aux besoins prioritaires, j'ai chargé Charlène et Manu de réorganiser nos équipes et d'y intégrer des civils volontaires. Pour ma part, une autre mission m'attend. Je me rends dans la salle de réunion où sont confinés nos dirigeants.
Capitaine Rodriguez, vous voilà enfin ! Ça fait des heures qu'on nous retient ici et que vos chiens de garde ne nous tiennent pas informés. Vous savez qu'on a vécu l'enfer avec toutes ces explosions qui détonnaient dans tous les sens !
Je suis désolée, Madame la présidente. Mes officiers de sécurité sont là uniquement pour vous protéger. Pour ce qui est des explosions, il s'agit principalement de fortes perturbations atmosphériques.
Arrêtez de me raconter des histoires. Même sur Air Force One, on n'aurait pas été secoué comme des pruniers. Par ailleurs, mes conseillers m'ont informé que vous n'auriez pas suivi le plan initial et que nous ne sommes pas encore arrivés au bunker.
C'est exact, madame la présidente. Nous avons eu un léger problème.
Un léger problème ? Non, vous plaisantez ma chère ? C'était quoi ce fameux problème ?
Un objet volant non-identifié, madame.
Vous voulez dire un ballon ?
Non madame. Un OVNI de la taille de notre vaisseau.
Ce n'est pas possible, ma chère. Les Russes n'ont pas la technologie pour construire un vaisseau comme ceux de l'OTAN.
Ce ne sont pas les Russes, Madame.
Les Chinois alors.
Non madame. Il est fort probable que ça ne soit pas d'origine humaine.
Vous délirez complètement. Et vous allez me prétendre que ce sont les petits hommes verts qui nous ont attaqués ?
L'attaque était réellement Russe. Quant à la destruction de nos défenses sol-air, c'est ce vaisseau qui s'en est chargé.
N'importe quoi. Vous me racontez des salades. Maintenant, vous allez nous ramener au bunker Capitaine.
Non Madame, je ne peux pas.
C'est un ordre Capitaine !
Je suis dans l'impossibilité de vous obéir. À cette heure, le bunker est scellé et enseveli sous des tonnes de gravats.
Mais, mais, où est-ce que vous nous emmenez ?
En sécurité sur la base stellaire Madame la présidente.
C'est hors de question capitaine Rodriguez ! Nous ne sommes pas des astronautes ! Vous allez faire demi-tour et retourner sur Terre ! Ensuite, on trouvera un bunker qui n'est pas scellé pour rejoindre le réseau AspiroTube.
Désolée Madame, je ne peux pas faire ça.
Capitaine Rodriguez, je vous relève de vos fonctions ! Officier, enfermez-là dans une cellule et envoyez-moi son premier officier.
Madame la présidente, mes officiers de sécurité et vos gardes du corps sont payés uniquement pour vous protéger, y compris de vous-même. Je reste la capitaine de ce navire et je compte bien vous mettre en sécurité sur la base stellaire. Quand nous serons arrivés, vous serez libre de m'arrêter, mais pour l'instant, vous êtes une passagère comme une autre !
Quelle insolence ! C'est la cour martiale qui vous attend à l'arrivée !
Je sais Madame la présidente, ça ne fera qu'une affaire de plus à ajouter à mon dossier.
Petite prétentieuse.
Nous arriverons à destination d'ici une trentaine d'heures. Pour vous faire patienter, mon officier des communications vous enverra les enregistrements de la mission. Je vous souhaite un agréable voyage, Madame la Présidente.
Une fois cette mise au point clairement établie, je sors de la salle de réunion et me dirige vers l'ascenseur. Dans cet espace clos, j'en profite pour fermer les yeux un instant pour me recentrer. La pression, les responsabilités et la fatigue commencent à me peser. La présidente avait raison pour la cour martiale. Depuis le début de la mission, j'en suis déjà à ma quatrième infraction lourde, voire peut-être plus. De toute manière, ça ne changera pas grand-chose. La planète est détruite ainsi que mon vaisseau. Les possibilités que je retrouve un jour un commandement sont inexistantes…