Épisode 24. Capitaine Leader

Tome 1 - Épisode 24 - Capitaine Leader

Contexte

Temps universel coordonné Mardi 16 juillet 2024 - 01:51
Lieu
  • Espace
  • Orbite de transfert Terre/Lune
  • USS Mercator
  • Salle de réunion
Trame Ligne Temporelle Inconnue

Personnages

Nom Affiliation / Branche Titre / Grade
Agnes V. Rodriguez OTAN / Flotte Spéciale Capitaine
Hillary Clinton OTAN / USA Présidente

Manifeste

USS Mercator
Affiliation OTAN
Localisation Orbite de transfet Terre/Lune
Capitaine Agnes V. Rodriguez
Premier officier Angie Chen
Pilote Éric Corda
Communications Émilie Flores
Opérations Charlène Savea
Armement avancé Eros Vitos
Infirmerie Victor S. Calpel
Conseillé/Consultant Manu (officieux)
Technicien de surface Manu
Passagers 12.000 Réfugiés (Estimation)
Dirigeants (Hillary Clinton et autres Chefs d'état)

Récit

Grâce aux efforts fournis par l'ingénierie, Éric a pu retrouver un peu de propulsion, nous permettant de sortir de l'attraction terrestre et de nous insérer dans une orbite de transfert. L'USS Mercator est désormais en route vers la lune où se situe la base stellaire de l'OTAN que nous devrons absolument atteindre avant l'épuisement complet de nos ressources. Selon nos calculs les plus récents, il nous reste moins de 37 heures d'autonomie. Nous ne sommes plus en capacité de faire demi-tour et d'atterrir sur Terre, et encore moins de contrer une éruption solaire de classe X5. Nous sommes seuls et, comme Apollo XIII 54 ans avant nous, nous crions que nous avons un problème, alors que la voix de la base stellaire reste silencieuse.

À bord, suite à l'isolation des modules, nous ne disposons plus que d'une quarantaine de membres d'équipage pour accompagner les 3.000 réfugiés encore éveillés. Pour subvenir aux besoins prioritaires, j'ai chargé Charlène et Manu de réorganiser nos équipes et d'y intégrer des civils volontaires. Pour ma part, une autre mission m'attend. Je me rends dans la salle de réunion où sont confinés nos dirigeants.

Hillary Clinton (Présidente USA)

Capitaine Rodriguez, vous voilà enfin ! Ça fait des heures qu'on nous retient ici et que vos chiens de garde ne nous tiennent pas informés. Vous savez qu'on a vécu l'enfer avec toutes ces explosions qui détonnaient dans tous les sens !

Capt. Agnes V. Rodriguez

Je suis désolée, Madame la présidente. Mes officiers de sécurité sont là uniquement pour vous protéger. Pour ce qui est des explosions, il s'agit principalement de fortes perturbations atmosphériques.

Hillary Clinton (Présidente USA)

Arrêtez de me raconter des histoires. Même sur Air Force One, on n'aurait pas été secoué comme des pruniers. Par ailleurs, mes conseillers m'ont informé que vous n'auriez pas suivi le plan initial et que nous ne sommes pas encore arrivés au bunker.

Capt. Agnes V. Rodriguez

C'est exact, madame la présidente. Nous avons eu un léger problème.

Hillary Clinton (Présidente USA)

Un léger problème ? Non, vous plaisantez ma chère ? C'était quoi ce fameux problème ?

Capt. Agnes V. Rodriguez

Un objet volant non-identifié, madame.

Hillary Clinton (Présidente USA)

Vous voulez dire un ballon ?

Capt. Agnes V. Rodriguez

Non madame. Un OVNI de la taille de notre vaisseau.

Hillary Clinton (Présidente USA)

Ce n'est pas possible, ma chère. Les Russes n'ont pas la technologie pour construire un vaisseau comme ceux de l'OTAN.

Capt. Agnes V. Rodriguez

Ce ne sont pas les Russes, Madame.

Hillary Clinton (Présidente USA)

Les Chinois alors.

Capt. Agnes V. Rodriguez

Non madame. Il est fort probable que ça ne soit pas d'origine humaine.

Hillary Clinton (Présidente USA)

Vous délirez complètement. Et vous allez me prétendre que ce sont les petits hommes verts qui nous ont attaqués ?

Capt. Agnes V. Rodriguez

L'attaque était réellement Russe. Quant à la destruction de nos défenses sol-air, c'est ce vaisseau qui s'en est chargé.

Hillary Clinton (Présidente USA)

N'importe quoi. Vous me racontez des salades. Maintenant, vous allez nous ramener au bunker Capitaine.

Capt. Agnes V. Rodriguez

Non Madame, je ne peux pas.

Hillary Clinton (Présidente USA)

C'est un ordre Capitaine !

Capt. Agnes V. Rodriguez

Je suis dans l'impossibilité de vous obéir. À cette heure, le bunker est scellé et enseveli sous des tonnes de gravats.

Hillary Clinton (Présidente USA)

Mais, mais, où est-ce que vous nous emmenez ?

Capt. Agnes V. Rodriguez

En sécurité sur la base stellaire Madame la présidente.

Hillary Clinton (Présidente USA)

C'est hors de question capitaine Rodriguez ! Nous ne sommes pas des astronautes ! Vous allez faire demi-tour et retourner sur Terre ! Ensuite, on trouvera un bunker qui n'est pas scellé pour rejoindre le réseau AspiroTube.

Capt. Agnes V. Rodriguez

Désolée Madame, je ne peux pas faire ça.

Hillary Clinton (Présidente USA)

Capitaine Rodriguez, je vous relève de vos fonctions ! Officier, enfermez-là dans une cellule et envoyez-moi son premier officier.

Capt. Agnes V. Rodriguez

Madame la présidente, mes officiers de sécurité et vos gardes du corps sont payés uniquement pour vous protéger, y compris de vous-même. Je reste la capitaine de ce navire et je compte bien vous mettre en sécurité sur la base stellaire. Quand nous serons arrivés, vous serez libre de m'arrêter, mais pour l'instant, vous êtes une passagère comme une autre !

Hillary Clinton (Présidente USA)

Quelle insolence ! C'est la cour martiale qui vous attend à l'arrivée !

Capt. Agnes V. Rodriguez

Je sais Madame la présidente, ça ne fera qu'une affaire de plus à ajouter à mon dossier.

Hillary Clinton (Présidente USA)

Petite prétentieuse.

Capt. Agnes V. Rodriguez

Nous arriverons à destination d'ici une trentaine d'heures. Pour vous faire patienter, mon officier des communications vous enverra les enregistrements de la mission. Je vous souhaite un agréable voyage, Madame la Présidente.

Une fois cette mise au point clairement établie, je sors de la salle de réunion et me dirige vers l'ascenseur. Dans cet espace clos, j'en profite pour fermer les yeux un instant pour me recentrer. La pression, les responsabilités et la fatigue commencent à me peser. La présidente avait raison pour la cour martiale. Depuis le début de la mission, j'en suis déjà à ma quatrième infraction lourde, voire peut-être plus. De toute manière, ça ne changera pas grand-chose. La planète est détruite ainsi que mon vaisseau. Les possibilités que je retrouve un jour un commandement sont inexistantes…